Eu égard à mon passé de banquière, d’aucuns me posent souvent la question : "mais pourquoi es-tu devenue coach ?" Traduction : "quelle mouche t’a piquée ?"
Banquière, qui plus est dans un établissement prestigieux, c’est sérieux et socialement convenable, coach…manifestement un peu moins, en tous cas pour certains. En clair, ce changement surprend. Soit. Mais c’est le mien. Et confidence pour confidence, j’aime ce métier.
En regardant en arrière, je peux dire qu’être banquière m’a intéressé, faire de la communication aussi. J’ai utilisé mes compétences, mes connaissances, j’ai eu des postes intéressants mais je n’ai jamais eu la sensation de contribuer vraiment à quelque chose, d’avoir eu un rôle réel. En conséquence, je suis restée "collatérale".
J’ai osé le choix du coaching et j’en suis ravie. Je me sens une vraie utilité. Pas seulement de mettre à la disposition des gens qui m’en font la demande mon expertise et mon expérience pour les aider à clarifier leur vision.
Ce que j’aime, c’est voir mes interlocuteurs modifier le regard qu’ils portent sur eux-mêmes. Utiliser un vocabulaire moins censuré où il était question de " il faut", " je dois" pour passer à " je veux " ou "j’aime" ou même "ce dont je ne veux plus" ou " ce que je n’aime pas ", ce qui est déjà un début. Moins se complaire dans des croyances limitantes, faire émerger et valoriser des talents auxquels ils ne pensaient pas et peu à peu ouvrir leurs perspectives pour qu’ils trouvent leurs solutions et fassent leurs vrais choix.
J’aime voir la petite étincelle dans leurs yeux qui me fera comprendre qu’ils ont fait un pas, aussi petit soit-il, vers la réussite de leur projet.
Je me souviens d’une jeune femme que je suivais et qui n’arrivait pas à convaincre sa hiérarchie de lui donner le job qu’elle souhaitait. Au cours d’une conversation, elle me raconte qu’elle " peut faire ci" , qu’elle " peut faire ça " etc. pour me convaincre moi aussi. Je lui ai simplement demandé, "tu peux faire, tu sais faire, je le sais, mais que veux-tu pour toi ? Et dans ses yeux, il y a eu un déclic, comme si elle découvrait quelque chose. Plusieurs jours après elle me téléphonait pour me dire qu’elle avait le poste. Je ne considère pas avoir j’ai joué un grand rôle dans son succès mais ma question lui a probablement permis de changer de posture, le reste elle l’a fait.
C’est la raison pour laquelle je fais ce métier.
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