Conversation au vol avec l'institutrice de ma fille, six ans et demi. Pas l'institutrice, ma fille. J'apprends que ma chère tête brune ne met pas les "s" au pluriel. Catastrophe ! Je n'ai pas avoué à la maîtresse que moi aussi j'oubliais parfois les "s" et que j'étais fâchée avec certaines règles de grammaire. Nous verrons sûrement le sujet plus tard, avec une autre maîtresse.
Les "s " au pluriel deviennent ensuite dans le monde professionnel ce qu'on ne sait pas faire, ce qu'on ne fait pas bien, ce qui manque, les compétences qu'on n'a pas etc..Une certaine tendance est plutôt à s'attacher aux points négatifs voire aux détails qui tuent sans délivrer d'encouragements ou de félicitations pour ce qui est positif. Comme si au fond c'était normal et donc ça ne revêtait aucune importance. Dans l'exemple qui sert de base à ma réflexion, ma fille lit très bien mais c'est devenu secondaire par rapport aux "s" au pluriel. Je me suis souvenue d'une évaluation de fin d'année où je m'étais fait massacrer par mon patron de l'époque et d'un autre qui avait écrit, entre autres joyeusetés, que j'avais une qualité de plume insuffisante. Je ne l'ai pas informé de la naissance de mon blog, de peur qu'il s'en souvienne ! Bref, allez reprendre confiance en vous après ce genre d'exercice. Quand on se sent habillé pour les 15 hivers à venir, on a du mal à penser aux printemps qui succèderont !
L'idée qui me vient est d'inverser la vapeur. Si d'aventure vous vous sentez un peu démotivé ou vous doutez de votre légitimité ou vous avez pris l'engueulade de votre vie, livrez vous à l'exercice que je vous propose. Valorisez ce qui va bien, ce que vous faîtes bien, ce que vous aimez faire, vos réussites. Pensez aux solutions au lieu des problèmes. A la place des compétences que vous pensez ne pas avoir, optimisez celles que vous êtes certains d'avoir.
A la fin quand vous aurez repris votre respiration, pensez aux moyens à mettre en oeuvre pour ne pas oublier les "s" au pluriel.
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