Déjeuner très sympa avec ma copine Jackie, ex-chasseuse de tête et coach de son état, qui me raconte ses récentes aventures, formation au coaching et mémoire à rédiger. Sujet : l'écoute active. Ce qui nous fait rire au premier abord, il faut que vous sachiez que l'écoute dite active, est le b a ba du coaching. Jackie étant écossaise, elle a eu la permission d'écrire son mémoire en anglais. L'expression "écoute active" la laissant un peu dubitative, elle lui a préféré, "committed listening". Elle me demande mon avis. Que voilà. J'aime bien cette notion que je trouve plus intéressante, plus proche du sens de la démarche de coaching. J'ai toujours pensé qu'il y avait quelque chose d'antinomique à lier écoute et active. Y-a-t-il dans le fait d'écouter une action ? Pour moi non. Mais l'expression tendant à traduire l'idée d'une posture d'écoute totalement dédiée à son interlocuteur, "committed listening" me paraît en fait plus appropriée.
Et confidence pour confidence, elle se laisse aller à me dire, très honteusement, que dans certaines situations professionnelles, il lui était arrivé de ne pas écouter. Et à son grand étonnement, depuis qu'elle se prenait le chou sur son mémoire, d'aucuns lui avaient confié qu'ils n'écoutaient jamais. Entre nous, bizarrement ceux qui n'écoutent pas sont souvent offusqués de ne pas être écoutés !
Bref, le fond était sérieux mais dans la forme, nous nous sommes bien marrées.
J'ai repensé ensuite à "l'écoute" en général. En tant que coach, bien sûr. Et je me suis posée la question de comprendre pourquoi on n'écoutait pas. La réponse est vaste. Néanmoins j'essaye. Ne pas écouter traduit l'absence d'enjeu aux yeux de celui ou celle qui ne se sentant donc pas concerné par un échange, quel qu'il soit, n'accordera aucun intérêt, aucune attention, à l'avis ou la demande exprimé par son interlocuteur. D'où pour ce dernier, la désagréable impression de parler dans le vide même devant un masque de politesse.
L' épineuse question est de capter l'attention d'un interlocuteur quand l'enjeu pour soi est important et que l'on ignore s'il est partagé en tout, en partie ou pas du tout par cette personne. Je vous livre mon truc, je m'arrange toujours pour faire parler celui qui est en face de moi, de lui-même, sa carrière, son histoire etc. D'une part, ça détend l'atmosphère et favorise l'échange. D'autre part, il n'est pas rare que j 'obtienne une ou des informations qui me fourniront peut-être, l'occasion de revenir. Et ce d'autant plus, que si l'entretien s'est déroulé dans une ambiance sympa, mon interlocuteur risque de s'en souvenir plus facilement.
Sans oublier, comme le dit une pub récente, que" le sourire réduit les distances".
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