Dans quelques jours, nous fermerons la porte à 2010 pour ouvrir celle de 2011. Au cours de cette fin d'année nous nous livrons à certains exercices rituels parmi lesquels l'achat du sapin, la course aux cadeaux de Noël et la préparation de l'inévitable foie gras, entre autres. Qui pense fin d'année, pense aussi bilan. Avant la consultation des horoscopes, activité frénétique du début d'année, tout un chacun tente d'évaluer l'année écoulée, en espérant au minimum que son chef en a pensé grand bien.
L'exercice n'est pas si simple. Le regard que nous portons sur nous-même est teinté d'une pointe de subjectivité liée aux influences qui nous gouvernent. Et le ressenti que nous avons de nos réussites ou de nos échecs ou plus simplement de notre Réussite ou de notre Echec s'appuie en grande partie sur l'image que nous renvoie les autres. Quand je dis les autres, je pense à ceux qui comptent. C'est-à-dire nos différentes communautés de référence : la famille bien sûr mais aussi les copains de lycée, de promo, les relations sociales et amicales, les réseaux, l'entourage professionnel etc.
Cette réussite que l'on suppose vraie puisqu'ils ont l'air de le penser nous rend légitime et donc conforme à ces communautés. Et cette image confère un statut. Celui de quelqu'un qui réussit dans sa carrière. Avec le danger de confondre statut et identité. Schématiquement : plus de job, plus de réussite, plus de statut, plus d'identité. On a vite fait de basculer dans l'idée d'échec ou à tout le moins de ne plus se sentir exister. Quelques exemples : les femme qui choisissent d'arrêter de travailler, les gens qui perdent leur job, ceux qui partent à la retraite.
Certes vous aimez lire votre réussite dans le miroir que vous offrent les yeux des autres. Mais vous n'êtes pas le job que vous faites ni l'argent que vous gagnez.
A vous de trouver ce qui vous fait vibrer dans votre quête de réussite.
Et ce que vous avez satisfait en vous au cours de l'année 2010.