Ne soyez pas le second rôle de votre vie

L'ogre et le petit poucet

Les tribulations de ma fille à l'école m'ont inspirées ce petit billet d'humeur.

Ma chère petite tête brune, sept printemps et demi,  fréquente avec assiduité les bancs de sa classe de CE1. Son école a adopté un système de bons points. Je croyais que ça n'existait plus mais il faut croire que non. Evidemment on parle de "jocker", terme beaucoup plus fashion. Chaque enfant se voit remettre un capital de 5 jockers que la maîtresse pique pour des motifs de "maîtresse" donc incompréhensibles pour le commun des mortels et à plus forte raison pour un enfant. Quand le capital est épuisé, l'enfant récupère ses jockers contre une punition. Le rêve!

Ma fille a perdu 4 jockers en un éclair parce que la maîtresse était de mauvaise humeur. Elle sait donc qu'une punition lui pend au nez. Gageons que ça ne va pas tarder ! 

L'apprentissage de la frustration est en route ! Au fil du temps et de la vie, les maîtresses, bons points et autres punitions changent de noms et prennent d'autres formes mais le principe n'est pas tant différent. Je revisite le conte du petit poucet en l'imaginant semant derrière lui  les cailloux de sa frustration rampante,  d'abord tout petit puis de plus en plus gros jusqu'à devenir un ogre qu'il trimballe péniblement .

Que faire de sa frustration?

On est tous confrontés à des décisions arbitraires pour  lesquelles notre marge de manoeuvre est étroite. La promotion qui vous échappé à la dernière minute parce que tout bien considéré, votre hiérarchie a estimé que vous pouviez attendre un peu. Le deal sur lequel vous avez travaillé comme un malade et que n'avez pas conclu parce que le client, qui vous a fait refaire votre copie 25 fois, vous a finalement préféré un concurrent à peine moins cher. Certes vous avez des envies de meurtre mais il n'y a pas grand chose à faire en dehors d'imaginer que le printemps est là et que peut-être vous pourriez envisager un petit week end en amoureux  quelque part.

Mais il y a aussi les occasions manquées, les opportunités que peut-être vous avez laissées échapper pour de "bonnes" raisons. Vous n'aviez pas le temps,  pas les compétences suffisantes.... Et maintenant vous vous sentez morveux comme un enfant qui a fait une bêtise. Vous vous sentez frustré de ne pas avoir osé. Vous vous en voulez. Demandez vous quels sont les vrais motifs, les "mauvaises" raisons, qui vous ont poussés à ne pas prendre de décision. Vous avez simplement eu peur de ne pas être à la hauteur.... Pourquoi ? Parce que c'est votre maman qui vous l'a dit ?

La prochaine fois, s'il vous plaît, foncez!

Blog actually

Petit-déjeuner au sommet mardi dernier.

Consacré à l'écriture de nos chers blogs.

Comment continuer à les aimer en évitant de tomber dans la routine des vieux couples ?

 Animé par nos hôtesses de choc, Christie Vanbremersch et Anna Piot. Il y avait des vieux blogueurs, des jeunes blogueurs, des blogueurs en devenir, qui ont fait part de la relation qu'ils entretenaient ou allaient entretenir avec Ze Blog. Quelques uns d'entre nous avons ouvert nos blogs à l'issue d'un de ces mêmes petits-déjeuners, il y a un an.

Une occasion de faire part de mes impressions.

Mon expérience est courte mais il n'en demeure pas moins qu'écrire un blog est une aventure passionnante. C'est un journal de bord dans lequel passe notre relation avec le monde au travers de nos émotions, nos humeurs, nos idées, nos convictions.

Avant tout, il y a bien sûr  le lien à l'écriture. Qui se renforce au fil du temps. Au début on hésite, on manque d'assurance, on trouve plus ou moins facilement les mots pour exprimer sa pensée. Au fur et à mesure, on se laisse aller et on joue. Et c'est un vrai plaisir.

Après la forme, il y a le fond. Qu'il faut nourrir. Là, tout est bon. Des mots saisis au vol, des réflexions entendues ou lues, des films, des réactions de mes clients. Au fil des notes, la pensée se structure. Grâce au support de l'écriture, elle ne cesse d'évoluer. On ose de plus en plus varier les sujets. On y met de plus en plus de soi. Je me rends compte que je n'écris plus ce que j'écrivais il y a un an et que dans six mois, je n'écrirai plus ce que j'écris maintenant.

La conséquence de cette évolution a été le changement du titre de mon blog, qui ne correspondait plus à son ton. Je dois confesser que je me suis même dépêchée de le faire quand ma coach préférée, la très charmante Christine Lewicki, m'a avoué que "motivations et stratégie de carrière" était franchement chiant ! Elle ne l'a pas dit comme ça mais c'est ce que ça voulait dire.

J'aime bien l'idée qu'il y a derrière "ne soyez pas le second rôle de votre vie". Osez vous mettre en scène pour donner vie aux projets qui vous tiennent à coeur. Ne restez pas en arrière de la main de votre vie.

C'est ce que j'ai tenté d'expliquer à mes voisins de table , blogueurs comme moi , mardi dernier. Ils n'étaient pas franchement emballés. Je me suis sentie bizarrement incomprise. Anna, très dalaï nana, m'a dit : "ma biche, si tu demandes à 45 personnes ce qu'ils en pensent, tu auras 45 avis . Surtout, suis ton idée."

Thank you, Anna, you made my day !

Women are heroes

Aujourd'hui, 8 mars , journée internationale de la femme. Bien évidemment  tous les sujets sérieux sont à nouveau évoqués, de l'égalité professionnelle entre hommes et femmes à la maltraitance des femmes dans le monde en passant par l'héritage de Simone de Beauvoir pour le féminisme. Rien de nouveau sous le soleil...

Et pourtant quelle n'a pas été ma surprise de recevoir des messages de sites de ventes privées et autres outlets proposant qui un cadeau pour la journée de la femme ( pour un certain montant d'achats of course), qui une réduction sur une sélection "wonder woman", qui la livraison gratuite. Bref la célébration de la femme héroïne de la consommation qui noie son blues du 8 mars dans une frénésie de shopping. Affligeant!

Il fallait bien que nos penseurs en marketing se penchent sur le sujet. Imaginez : après la tenue pour Noël, celle du 31 décembre et  de la Saint-Valentin, il y aura désormais la panoplie destinée à affronter le 8 mars, journée ô combien cruciale pour les femmes, où on vient leur mettre sous le nez tout ce qui ne va pas dans leur vie !

Et quelle pourrait être la tenue appropriée ? Mars étant le mois du dieu de la guerre, on pourrait l' imaginer très déesse Athéna, avec casque et armure, perchée sur des stilettos, rouge à lèvres et vernis à ongles assortis. Ou bien femme  style Mad Men, flamboyante Joan ou très discrètement élégante comme  Betty Draper. Personne n'a encore imaginé quoi que ce soit mais je gage que cela ne saurait tarder. Réponse probable l'année prochaine...