Ce qui est compliqué en cette période de l'année, c'est cette phase de transition où notre âme se sent toujours un peu en été et où malheureusement les signes annonciateurs de l'hiver nous envahissent.
De dorée, la lumière est devenue blanche. Les rayons du soleil sont rasants. La fraîcheur du matin nous saisit. Le soir tombe beaucoup plus tôt.
Et surtout, les courgettes, les poivrons, les tomates, le basilic qui composaient les étals des marchés et nous ravissaient par leurs couleurs enchanteresses laissent peu à peu la place aux poireaux, carottes, potirons, courges. Nos assiettes se teintent de nuances plus douces, les saveurs sont moins poivrées. Le noir des manteaux a envahi les rues. Aux tons vifs succèdent désormais des ciels de peinture hollandaise dont hélas, il va falloir se contenter. Certes nos narines seront baignées du parfum du bois qui brûle dans la cheminée, mais est-ce suffisant?
En attendant la courgette nouvelle du printemps prochain, on peut ajouter de l'ail et des herbes à ses plats, bannir le noir de sa garde robe au profit du rouge, du rose et de l'orange. Et se repaître des gros méchants au cinoche ou à la téloche. Je vous recommande la série "Hannibal". A la simple vue de l'acteur, je suis morte de trouille et j'en oublie l'hiver. Le résultat est identique avec "House of cards", pâmée que je suis devant les turpitudes de Kevin Spacey. Pour prolonger cet état de grâce, j'ai poussé le vice jusqu'à regarder l'original anglais et croyez-moi, c'est pire, de quoi contempler l'hiver avec dédain.
Vous pensez que je raconte n'importe quoi.
Moi aussi.
Mais il faut bien se marrer....avant l'hiver.
Commentaires
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