Ne soyez pas le second rôle de votre vie

Je suis une sorcière

Je me suis plongée avec délectation dans la lecture d'un article de "Psychologies". Il était question des "nouvelles sorcières".  J'adore ce genre de thème. Pas uniquement parce que petite fille, j'aimais ce genre d'histoires. Mais pour le coté décalé entre un sujet, par essence, très irrationnel pour notre société très raisonnée. Le titre de l'article m'a renvoyé à  cette réflexion  entendue il y a quelques années : la secrétaire générale d'un syndicat professionnel, on ne peut plus sérieux, m'avait en effet confié que les coachs avaient remplacé les cartomanciennes auprès des dirigeants d'entreprises. Serais-je moi aussi une "nouvelle sorcière"?

Je ne vais pas vous décrire l'article. Lisez le, il est très intéressant. Je vais vous faire part de ce qu'il m'a inspiré. 

Sorcier, sorcière renvoie à"mage" et "magie". Dont on n'a pas forcément une très bonne image. On brûlait les sorcières. Et pourtant.. Le mage, en Perse ancienne, qui était astrologue, se livrait à des pratiques divinatoires et interprétait les songes, était considéré comme un scientifique. Il appartenait à une caste sacerdotale équivallente à celle des brahmanes en Inde.  

La science jusqu'à la fin du 17ème siècle était définie comme la connaissance du monde aussi bien par des voies rationnelles qu'irrationnelles. L'alchimie était ainsi une science. Merlin l'enchanteur, le gentil magicien décrit par Walt Disney,  qui possédait la connaissance, était un savant. Ce qui était vrai à cette époque, ne l'est plus maintenant et nous sommes engoncés dans une définition très rationnelle de la science. Il n'empêche que l'intuition, connaissance irrationnelle du monde,  est  à l'origine de découvertes scientifiques.

Vous me suivez ? Et vous vous demandez comment je vais retomber sur mes pieds ? N'est-ce pas? Je vois votre sourire goguenard.  Et bien c'est simple, l'intuition est partie prenante d'un processus de coaching. 

Au départ,   le choix du coach repose sur l'impression du client qu'il fera du bon boulot avec elle ou lui.

Ensuite le coach apporte sa connaissance rationnelle, avec les  outils qu'il utilise, et  irrationnelle avec toute l'intuition qu'il développe de son client et de sa problématique.

La demande de coaching, elle même, repose en partie sur l'intuition qu' "autre chose" est nécessaire.  Et le job du coach sera d'aider son client  à donner corps à cette intuition.

Je me sens un peu magicienne, un peu sorcière et pour un lundi, c'est un exploit!

 

 

Les cigales ne génèrent pas la mélancolie

Le principal sujet de conversation entre juin et septembre est fourni bien sûr par les vacances.  Il y a "l'avant" où il est de bon ton de demander quand et où. Je n'y échappe pas puisque pas plus tard qu'hier je me suis intéressée aux vacances de mon banquier. Il y a l'après où il est de bon ton d'utiliser l'adjectif "réussies" pour les qualifier. C'est souvent une affaire d'image de marque. Il est hors de question d'avouer un désastre et les 15 jours passés chez belle-maman seront a priori prudemment passés sous silence. Sauf si c'est à Saint-Tropez.

La clé de la réussite des vacances? Tous les goûts sont dans la nature : chaise longue et pile de bouquins, bricolage, cuisine ( et régime à la rentrée), boîtes de nuit à Ibiza, golf, contrées lointaines avec Guide Bleu en poche etc.

En ce concerne l'organisation de mes vacances, j'ai décidé une fois pour toute de ne pas me prendre le chou, partant du principe que me prendre la tête en gâcherait l'idée avant même d'y être. Je reste très prudente sur l'endroit que j'ai élu, quelques  réactions étonnées accompagnées de légers haussements de sourcils m'ayant dissuadés d'en faire état.

Je coupe mon téléphone portable et je vais me perdre avec bonheur en pleine nature, dans l'immensité des vignes coincées entre Montagne noire et Pyrénées. Le site est sublime, c'est une invitation au rêve. Et je laisse  vagabonder mon imagination sans complexe en écoutant les cigales chanter.  Beauté, paix et sérénité. C'est ma clé.

Le retour au monde, même temporaire, est parfois un peu dur. J 'avais une course à faire à Narbonne dans un genre Séphora. Le tympan vrillé par une musique de David Guetta, j'ai érré désorientée dans le magasin avant de découvrir que ce que je cherchais était sous mon nez. Et de retour de vacances, j'ouvre mon ordinateur. 890 messages, j'ai failli  m'évanouir.

La prochaine fois, je penserai aux cigales.

J'ose formuler un voeu. J'aimerais bien ajouter à la contemplation des vignes, un petit quelque chose de très inhabituel. Un séminaire pour apprendre les tarots avec ma copine Laurence Rabatel. Quand elle aura décidé de ne plus aller à Las Vegas.

Je ne lui en ai pas encore parlé.

Dirigeants, cartomanciennes et coachs. Laurence Rabatel.

Petit retour à la note " to be or not to be coach" * où il était question de dirigeants, cartomanciennes et coachs.

Laurence Rabatel est une professionnelle des tarots et elle est aussi astrologue. Elle a le look d’une Demi Moore avec un teint mat  et n’évoque en rien une « madame Irma ».

Puisqu’elle est  cartomancienne et moi coach, qu’il paraît que je l’ai remplacée auprès des dirigeants, nous en profitons donc pour discuter de la motivation qui conduit ses clients, dirigeants ou non, à s’adresser à elle.

 

Laurence est très claire : " la plupart de mes clients viennent à moi pour apaiser une angoisse. Ils se sentent dans un tunnel, n’ont personne à qui parler et se sentent totalement démunis devant des décisions à prendre ou des problèmes pour lesquels ils n’ont pas le début d’une solution. A leurs yeux, je suis l’interlocuteur qui va les rassurer, leur fournir une solution précise, leur dire quelle décision prendre. Bref ils attendent de moi « le miracle » qui va les sortir de la situation dans laquelle ils sont. Ils ne veulent fournir aucun effort et surtout pas celui de se remettre en cause, ce qui est essentiel dans une démarche de coaching. C’est toute la difficulté de mon intervention. Je lis et j’interprète des cartes, j’essaie de répondre à leurs questions le plus précisément possible, je leur donne des tendances, sans pouvoir mesurer le temps, et je leur fais des suggestions ou je leur propose des directions à prendre pour les mettre sur la voie d’une résolution. S’ils n’en font rien, ce qui arrive souvent, la route sera longue parce qu’ils ne provoqueront pas le déclic qui les fera avancer. Si j’annonce à un client qu’il va trouver le job de ses rêves mais qu’il reste devant sa télévision, je doute qu’il se passe quoi que ce soit ! "

 

 

Me voilà en quelque sorte rassurée, entre cartomanciennes et coachs, nous ne sommes pas interchangeables.

 

Laurence, merci !

 

 

*http://helenedemontaigu.typepad.com/blog/2010/03/-to-be-or-nor-to-be-coach.html